Le restaurant était enchassé dans une rue perpendiculaire à l'avenue principale de Pré-au-Lard. En fait, il fallait savoir que le restaurant-salon de thé se trouvait là, sinon, il vous était invisible : aucune pancarte ni lumières.
L'intérieur était tout autre : légèrement enfumé par l'encens, une lumière tamisée rouge-orangé, des rideaux de velours aux fenêtres. La pièce principale reflété une ambiance tranquille et romantique.
A l'entrée, une femme robuste, directrice du restaurant, vous invitait à choisir une table, portait ce dont vous vouliez vous décharger et vous souriait avec un sourire à faire peur.
La femme, Mme Pieddodu, tenait son établissement d'une main ferme : piètre sorcière, elle commandait rigoureusement une armée d'elfe de maison.
Les tables suffisamment espacées les unes des autres (la pièce était, évidemment, beaucoup plus vaste que le laisserait l'envisager la vitrine) étaient recouvertes de nappes rouges, des bougeoirs trônaient au centre de chacunes.